Histoire

Au 6e siècle, Glaudan et sa femme Gologwenn abordèrent la côte du Léon. Surpris par la nuit alors qu’ils cherchaient un gîte, ils s’adressèrent à un paysan qui les chassa aussitôt. Ainsi, ils durent se coucher à l’abri des arbres. C’est à cet endroit que Gologwenn accoucha d’un fils : Goulven.
Le lendemain matin, le père retourna à la chaumière demander un peu d’eau mais, l’homme donna uniquement la direction du ruisseau le plus proche, le Gouerven. Glaudan se perdit et erra toute la journée. Avant de rejoindre sa femme, il se tourna vers Dieu, le suppliant à genoux, et sa prière à peine terminée une eau pure jaillit.
Le miracle de la fontaine et d’autre encore attirèrent de nombreux visiteurs et parmi eux, un riche homme nommé Godian dont la villa s’élevait sur un monticule, à sept minutes de la fontaine. Il y accueillit la famille de saint Goulven et tenu même à être le parrain du nouveau-né auquel il imposa le prénom Goulven.
Par la suite, l’éloquence du jeune Goulven, sa sainteté et ses miracles attirèrent des auditoires de plus en plus nombreux chez l’homme qui les avaient recueillis lui et sa famille. Ainsi, pour échapper à la gloire, il décida de se retirer dans la solitude. C’est à une courte distance qu’il choisit le lieu de sa retraite, à Odéna. Il s’y construisit une modeste bâtisse de pierre appelée en breton « peniti », la maison de pénitence. Les visiteurs venaient nombreux pour s’instruire, pour se recommander aux prières de saint Goulven ou encore pour être guéris de leurs infirmités.

Il réalisait également une procession quotidienne aux 3 croix qu’il avait placées en triangle à quelques centaines de mètres de son ermitage et à une distance de 7 minutes l’une de l’autre. Devant chacune d’elle, il stationnait longuement, plongé dans ses prières.
A la mort de saint Paul Aurélien, saint Goulven lui succéda à la tête de l’évêché du Léon, mais c’est à Rennes qu’il mourut le 1er juillet 600. L’église de Goulven obtint, en 1503, un os de l’avant-bras qui fut placé dans un bras reliquaire que l’on plongeait le jour du pardon de saint Goulven dans la fontaine pour redonner à l’eau, ses vertus miraculeuses.